Êtes-vous au chômage et souhaitez devenir auto-entrepreneur ? Avoir une activité indépendante tout en percevant des allocations chômage pose souvent question. Découvrons ensemble les possibilités offertes par la réglementation.
Allocation d’aide au retour à l’emploi (are) et auto-entreprise : est-ce possible ?
Pour ceux qui sont indemnisés par Pôle emploi, il est intéressant de savoir que vous pouvez cumuler la perception de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) avec vos revenus d’auto-entreprise. Cette combinaison a pour but de faciliter le retour à l’activité des demandeurs d’emploi.
Conditions pour bénéficier du cumul de l’are et des revenus d’auto-entrepreneur
Avant de pouvoir prétendre au maintien partiel de l’ARE en tant qu’auto-entrepreneur, certaines conditions doivent être respectées :
- Vous êtes inscrit en tant que demandeur d’emploi et percevez l’ARE.
- Votre auto-entreprise doit être créée pendant la période d’indemnisation.
- Vous devez déclarer votre activité à Pôle emploi dès sa création.
Une fois ces critères remplis, Pôle emploi décidera si oui ou non, vous êtes éligible à cette aide. Dans tous les cas, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre conseiller Pôle emploi qui vous guidera dans vos démarches.
Maintien partiel ou total de l’are : comment ça marche ?
Le principe est simple : si vos revenus d’auto-entrepreneur sont inférieurs à 70% du salaire journalier de référence ayant servi au calcul de votre ARE, vous continuez de percevoir une partie de cette allocation. Le montant versé dépendra bien sûr de la différence entre les revenus issus de votre activité et le plafond établi par Pôle emploi.
À noter que durant les premiers mois d’activité en tant qu’auto-entrepreneur, il peut être difficile d’estimer précisément ses futurs revenus. Il est donc recommandé de rester attentif et informer régulièrement Pôle emploi des éventuelles variations de vos ressources.
Auto-entreprise et chômage : quels droits après l’épuisement des allocations ?
Si malgré la création de votre auto-entreprise, votre recherche d’emploi ne porte pas ses fruits et que vous arrivez en fin de droit aux allocations chômage, plusieurs possibilités s’offrent à vous :
- Continuer avec votre auto-entreprise : si elle génère suffisamment de revenus pour subvenir à vos besoins, vous pouvez poursuivre votre activité.
- Rester inscrit comme demandeur d’emploi : même sans toucher d’allocations, rester inscrit à Pôle emploi vous permet de continuer à bénéficier des services d’accompagnement et des offres d’emploi.
- Se tourner vers d’autres aides financières : pour pallier la fin des allocations chômage, il existe d’autres dispositifs d’aide tels que le RSA (Revenu de solidarité active) ou l’ASS (Allocation de solidarité spécifique).
Le choix dépendra de votre situation personnelle et professionnelle. Penser à évaluer les opportunités qui s’offrent à vous en fonction de vos objectifs et besoins.
Cotisations sociales et imposition en tant qu’auto-entrepreneur au chômage
En tant qu’auto-entrepreneur, vous devez régler des cotisations sociales et être assujetti à l’impôt sur le revenu selon le régime fiscal de la micro-entreprise. Ces cotisations sont calculées sur un pourcentage de votre chiffre d’affaires réalisé (selon nature de l’activité : commerciale, artisanale, libérale).
Afin de ne pas être pénalisé en cas de faibles revenus, l’administration fiscale propose une option pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Cette méthode permet de payer l’impôt en même temps que les cotisations sociales et est calculée sur un pourcentage fixe du chiffre d’affaires, quel que soit le montant des revenus de l’année.
Votre situation de chômage ne change pas ces obligations, mais il convient de rester attentif aux éventuelles modifications et mises à jour législatives concernant les cotisations sociales et les dispositifs d’aide pour les auto-entrepreneurs.
En résumé : cumuler chômage et auto-entreprise, une opportunité à saisir
Le cumul des allocations chômage avec le statut d’auto-entrepreneur est possible et offre l’avantage de pouvoir tester son projet entrepreneurial tout en étant accompagné financièrement. C’est un dispositif bénéfique qui encourage la création d’activités et peut fournir un nouvel élan professionnel pour les demandeurs d’emploi. Alors pourquoi ne pas tenter l’expérience ?
